Je me tiens à la lisière de l’ancien et du nouveau.
Il y a en moi un tremblement.
Une vibration douce et profonde.
Un espace inconfortable mais sacré : celui du changement intérieur.
Je ne sais pas encore exactement où je vais,
Mais je sais avec certitude que je ne peux plus rester là où j’étais.
Quelque chose s’éteint doucement derrière moi.
Des masques. Des automatismes. Des loyautés muettes.
Des rôles que j’ai trop bien joués, pour qu’on m’aime.
Mais aujourd’hui, je ne cherche plus à être aimée en jouant un rôle.
Je suis en train de me choisir.
Et c’est là que naît la vraie paix.
J’entends encore cette petite voix en moi :
"Mais dans quoi tu t’embarques ? Tu n’as pas les épaules pour ça..."
Et je lui réponds doucement : "Tu as raison. Ce n’est pas une question d’épaules. C’est une question d’alignement." Et mon alignement, lui, est prêt. Il s’est patiemment construit dans les silences, les larmes, les nuits d’insomnie. Il connaît le chemin, même quand ma tête doute.
Alors j’avance.
Un pas après l’autre.
Même si certains ne comprennent pas ce que je vis.
Même si je sens que mon monde intérieur ne ressemble plus au leur.
Parce que ce n’est pas leur regard qui m’élève. C’est ma vérité.
Je suis en train de m’ouvrir à une autre fréquence.
Une fréquence où je ne porte plus ce qui ne m’appartient pas.
Où je n’ai plus besoin de me diminuer pour tenir dans le cadre.
Je ne suis plus celle qui se tait.
Je ne suis plus celle qui attend l’approbation.
Je suis celle qui ose.
Je suis celle qui se rappelle.
Je suis celle qui s’honore.
Et même si j’ai peur,
je choisis de continuer à me choisir.