Apprendre à s’aimer commence souvent par prendre conscience que l’on ne s’aime pas soi-même, une réalité que l’on ne perçoit pas toujours.
Souvent, on attend que l’amour vienne de l’extérieur. Or le piège est celui-là car chaque fois que l’on attend quelque chose de l’extérieur, il y a à comprendre que c’est quelque chose que l’on ne parvient pas à se donner à soi-même : cela peut se manifester dans le besoin de reconnaissance, d’amour, de validation, et bien d’autres choses.
Quelquefois, on a l’impression que ce manque d’amour vient de notre enfance, du fait que nos parents n’étaient peut-être pas en mesure de nous donner de l’amour en suffisance et que cela nous affecte encore aujourd'hui ; on se dit que s’ils nous avaient aimé réellement, ils se seraient comportés autrement. Mais en prenant du recul, en faisant preuve de détachement, ce qui dans certaines situations de vie peut être difficile c’est indéniable mais est essentiel si l’on veut sortir de ce schéma de « victime » et devenir l’acteur de sa vie, on peut alors voir que peut-être eux-mêmes ne savaient pas ce qu’était l’amour, car ils ne l’avaient pas reçu non plus.
Et puis, il y a également ce que nous attendons comme amour : là où un parent a trimé toute sa vie pour offrir à son enfant la sécurité financière, un autre a voué tout son temps libre à occuper son enfant pour qu’il se sente heureux et comblé. Dans les deux cas, l’amour est bien présent, mais il se manifeste différemment. Chaque forme d’amour est perçue et reçue différemment selon le vécu et les besoins de l’enfant.
Cette capacité à prendre du recul est essentielle pour comprendre que le langage de l’amour est personnel. Si l’on attend une forme d’amour bien précise, celle que l’on pense être la seule qui pourra combler nos manques, on reste alors dans une attente sans fin et une frustration constante. En revanche, si l’on accepte que l’autre exprime son amour à sa manière, on réalise que ce n’est pas parce que son langage est différent du nôtre que son amour est moins grand.
Pourquoi on ne s’aime pas ?
Il est facile de chercher des raisons pour lesquelles on ne s’aime pas, mais en réalité, il n’y a pas de véritable raison. Ce sont nos histoires, nos croyances et nos peurs qui nous empêchent de nous aimer. Elles nous font croire que nous ne sommes pas dignes d’amour.
Comment on peut apprendre à s’aimer ?
Une première étape pourrait être de se regarder dans le miroir et de se dire « Je m’aime ». Cela peut être un bon début mais ce n’est évidemment clairement pas suffisant car si le matin, tu te dis « je m’aime » devant le miroir mais que tout au long de la journée tu te maltraites en mangeant mal, en travaillant sans relâche, en ne prenant pas soin de ton corps, cette petite phrase chaque matin n’aura aucun effet. Pour que cela fonctionne, ce « je m’aime » chaque matin doit nécessairement s’accompagner d’actions au quotidien.
Comment et quelles actions ?
Demande-toi souvent : « Et si je m’aimais, qu’est-ce que je ferais maintenant ? » ou « Et si je m’aimais, qu’est-ce que je ferais dans cette situation ? ». C’est en agissant ainsi que tu commenceras à changer petit à petit.
Une autre étape importante est de cesser de penser que tu n’es pas digne d’amour. Apprends à aimer chaque part de toi, qu'elle soit sombre ou lumineuse. La vie est faite de dualités : le bien n’existe pas sans le mal, le chaud sans le froid, le juste sans l’injuste. Accepter cette réalité, c’est se libérer du jugement que l’on porte sur soi-même et comprendre que nous sommes à la fois les deux faces d’une même pièce.
Une autre étape nécessaire pour parvenir à l’amour inconditionnel de soi est de se libérer des blessures du passé, de se détacher de nos peurs et de prendre conscience que nous ne sommes plus cette personne qui a souffert il y a 5, 10 ou 20 ans. Nous pouvons maintenant accueillir chaque expérience comme une opportunité de libérer ce qui ne nous sert plus.
Enfin, pose-toi cette question : « À quoi ressemblerait une vie plus équilibrée pour moi, et que puis-je mettre en place, petit à petit, pour m’en rapprocher ? »
Qu’attends-tu 😌 ?