Ne pas se laisser envahir par l'énergie négative de l'autre.
Lorsque nous rencontrons l’énergie négative des autres, cela ressemble souvent à un nuage pesant et dense descendant sur nous et bouleversant notre paix intérieure. Nous avons tous déjà vécu cette expérience que ce soit avec un collègue impatient, un ami frustré ou un membre de la famille trop critique. C’est comme si leur négativité s’accrochait à nous, se répandant à travers nos pensées et émotions, perturbant notre calme.
Comment l’humeur de quelqu’un d’autre peut-elle s’infiltrer dans notre monde intérieur ?
Pour
répondre à cela, nous devons regarder en nous : la négativité ne peut
prendre racine en nous que si elle résonne avec quelque chose déjà
présent en nous. Cela peut paraître déroutant parce qu’il nous est à
tous arrivé d’avoir ce sentiment d’être bien et que tout bascule à la
rencontre de l’énergie négative de quelqu’un. Et pourtant, si l’on
creuse un peu plus profondément, cela vient mettre en lumière une peur,
une insécurité ou une émotion non résolue.
Cette négativité réveille en nous une légère irritation, une frustration latente ou encore une sensibilité cachée. Et souvent, nous y réagissons par la résistance et non par l’acceptation. Or, la résistance ne résout pas le problème, elle l’intensifie. Lorsque nous résistons à la négativité des autres, notre réaction immédiate est de repousser : nous ressentons de l’injustice ou de la colère envers cette personne que nous jugeons responsable d’avoir troublé notre paix intérieure. Mais cette résistance nous lie davantage à leur énergie.
Rappelons-nous ces expériences où nous nous sommes sentis perturbés par l’humeur négative de quelqu’un d’autre : un collègue qui nous a reproché des choses, un être cher s’est emporté de manière inattendue, … Leur énergie s’est alors accrochée à nous. Pourquoi ? Parce qu’elle est venue activer quelque chose en nous.
Reconnaître cela c’est conscientiser que l’on peut choisir comment répondre à la négativité de l’autre : au lieu de résister, nous pourrions laisser passer cette négativité au-dessus de nous, sans nous laisser impacter.
Plus facile à dire qu’à faire, pensez-vous !
Et pourtant, en revenant à sa présence, nous devenons ce rocher calme dans une mer agitée, les vagues des émotions des autres peuvent venir s’écraser sur nous sans nous perturber.
Cultiver cette présence nécessite une pratique continue de la pleine conscience.
Au lieu de réagir automatiquement avec frustration ou irritation face à la négativité des gens, faites une pause. Dans cette pause, vous avez un choix : permettre à l’énergie négative de prendre toute la place en soi ou rester ancré dans votre propre énergie.
En présence, vous êtes capable de voir l’énergie négative pour ce qu’elle est : un état temporaire qui ne nous définit pas. Vous comprenez alors que leur frustration ou leur colère leur appartient et que vous n’êtes pas responsable de les réparer ou les apaiser. Cela ne signifie pas que vous devenez indifférent ou froid mais plutôt que vous développez un sens de la compassion sans vous laisser entraîner dans leur négativité.
Au lieu de voir ces personnes comme des adversaires, contre qui vous devez vous défendre, vous les voyez comme des êtres humains luttant contre leur propre tourment intérieur. Cela ne signifie pas d’accepter un comportement inacceptable mais comprendre que leur négativité provient d’un endroit de douleur et de confusion. En observant de la sorte, cela nous permet de ne pas être embarqué dans leur tempête émotionnelle. La compassion devient un tampon nous empêchant de réagir de la même manière en retour.
Évidemment, cela n’est pas facile au début. Quelquefois la négativité d’une personne sera si forte ou nos défenses émotionnelles seront trop faibles pour que l’on ne soit pas en capacité de revenir à sa présence. Dans ce cas-là, nous pouvons, grâce à l’acceptation de ce qui est, accepter que les gens que l’on côtoie peuvent à certains moments être négatifs et que ce n’est pas de notre responsabilité de les changer. Nous nous libérons alors de ce fardeau de porter leurs poids émotionnels.
Cette acceptation ne signifie pas que l’on accepte passivement un comportement toxique mais bien que nous avons le pouvoir de poser des limites saines. Ces limites ne consistent pas à rejeter les personnes mais à maintenir notre paix intérieure tout en permettant à l’autre de vivre son expérience. Nous pouvons être compatissant sans être une éponge émotionnelle, écouter sans absorber, se soucier sans être emporté.
Poser ses limites est un acte de respect envers soi-même.